Un cessez-le-feu au goût amer, une parenthèse qui ne résout pas la racine d'une inavouable tragédie, celle qui laissera des marques pour très longtemps encore.
J'aimerais tant que la joie des Palestiniens soit pérenne... Ils savent que la situation reste dramatique, mais ils ont été tellement martyrisés...
“Comment vais-je mourir demain ?”
“Quelle personne que j’aime mourra devant mes yeux demain ?”
“Qui vais-je voir mourir demain ?”
Le peu d’espoir qu’on leur insuffle aujourd’hui est une bouffée d’air frais, une accalmie dans l’enfer, la fournaise que provoque le Cerbère.
Parce que lorsque la souffrance est indicible, la mélancolie semble plus douce que ce supplice quotidien qu’une armée vile leur a fait subir jour après jour. Ma propre imagination n’aurait auparavant jamais pu concevoir qu’une telle cruauté puisse anéantir silencieusement un peuple entier en live.
Il est très probable que 200 000 à 680 000 Palestiniens aient été tués ; morts directs et indirects confondus.
Le temps viendra où il faudra faire le bilan et rendre des comptes. L’Histoire nous a démontré que quantifier un génocide prend des années, et il est difficile de le faire lorsqu’il est encore en cours.
Pour moi, je pense qu’aujourd’hui on peut dire que les Droits de l’Homme et du Citoyen sont morts, s’ils n’ont jamais été qu’une chimère. Puisqu’ils ne s’appliquent pas à toutes et à tous, ils ne s’appliquent pas aux personnes qui partagent mes origines et tant d'autres, par-delà les mers.
Younis M.