Écrire pour l’existence, sous la lueur brune d’un soir, funeste pour vous, pleine de promesses pour nous, suscitant l’admiration et l’incompréhension.

Votre sacrifice, pour éveiller les consciences, est salutaire.

Comme moi, qui fus autrefois endormi, à me complaire dans mon aveuglement, Je ne voulais plus voir ce que j’étais en train de devenir, tant cela m’aurait dévasté ; l’évanescence de mon humanité, la déliquescence de mon âme.

Et l’imperceptible enténèbrement en croyant incarner encore l’honorable, trouvant mon salut dans une habile fabulation.

Mais il suffit de l’écho d’une voix empreinte de liberté ; celle qu’on choisit d’écouter plutôt que d’entendre, parmi d’innombrables voix, pour nous extirper de notre torpeur.

Elle n’arrive jamais comme on le souhaiterait, parce qu’elle nous accable de nos propres failles. Mais c’est elle, l’éveil de l’autre, qui nous aide à briser ce très long sommeil, conjurant le néant qui s’insinue dans nos cœurs, et nous émancipant, pour mieux nous tendre vers l’autre.

En quoi cela servira-t-il à l’humanité de naviguer en mer, pour se condamner soi-même ?

Pour se dire qu’il n’est jamais trop tard afin de recouvrer la raison, et, sous l’égide de la vie, empêcher, unis, que l’on puisse s’emparer des rêves d’un peuple dont la véritable offense est d’exister.

L’âme des défunts trouvera, peut-être… le repos, à travers ce combat fatidique, qui semble vain pour les plus cyniques, mais qui s’inscrit dans l’héritage d’une résistance de plus ; dont seul le nom sera retrouvé à travers l’Histoire, lorsque nous ne serons plus de ce monde.

Mais qui aura fait sa part ?